Guide sur la restauration des cours d’eau

Méthodes alternatives à l'entretien des cours d’eau au Québec

L’incertitude inhérente aux projets basés sur les processus est une source d’inconfort non seulement pour les concepteurs, mais aussi pour l’ensemble des intervenants. Le risque d’échec, aujourd’hui perçu comme une responsabilité individuelle, essentiellement assumée par le concepteur, devrait être mieux partagé entre les différents acteurs : promoteur, concepteur, entrepreneur et autorités gouvernementales (fédérales, provinciales et municipales).

ne telle répartition des risques favoriserait les projets basés sur les processus, y compris des initiatives plus ambitieuses et audacieuses favorisant l’innovation. Elle permettrait également le développement progressif d’une expertise grâce à l’accumulation de projets réalisés. Un cercle vertueux d’amélioration continue pourrait alors s’enclencher, où les leçons tirées des projets passés bénéficieraient aux générations futures de concepteurs, de promoteurs et d’entrepreneurs.

La multiplication des projets serait en elle-même une preuve par l’exemple, renforçant l’acceptabilité sociale et stimulant l’engagement des acteurs locaux, à mesure que les bénéfices – et les risques réels – deviennent plus tangibles et mieux compris.

Pour que l’approche par processus s’impose durablement dans la gestion des milieux hydriques, il est nécessaire que la notion de succès soit envisagée à long terme, en lien avec l’évolution des milieux et des dynamiques fluviales qu’elle cherche à rétablir.